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Entre l’arrangement des titres du spectacle, la première répétition et les réunions de mise en scène qu’il enchaîne depuis quelque temps, l’artiste se confie sur sa nouvelle création : L‘Âge d’Or des Carpentier. A lire et partager sans modération.

C’est une habitude maintenant, pour chaque nouveau spectacle, nous nous retrouvons pour en parler. Cette fois, c’est pour les Carpentier… Qu’est-ce que ce nom évoque chez toi ?

MB : Les Carpentier… il faut remonter loin dans mes souvenirs, puisqu’on parle d’évènements qui ont eu lieu voilà une cinquantaine d’années ! Avec «Intervilles» et les vachettes de Guy Lux, c’est sans doute l’émission qui m’a permis d’aimer la télé à une époque où chacun n’avait pas encore un poste de télévision à la maison. On se retrouvait entre voisins à regarder l’émission attendue toute une semaine ! C’est une époque où la télé pouvait encore créer du lien culturel et social, ce qui n’est évidemment plus le cas maintenant pour la grande majorité des émissions… pour ne pas dire toutes !

D’autre part, les Carpentier (avec les Beatles) ont contribué eux aussi, à me décider pour une carrière d’artiste. Comme je te l’ai dit,  j’attendais, avec l’impatience du jeune homme que j’étais, cette émission du samedi soir, fasciné par la kyrielle de stars qui venaient chanter, se marrer entre elles, sans se prendre la tête, sans le souci de l’audit et des parts de marché… Autant dire qu’actuellement, cette émission dans son concept ne pourrait tout simplement plus avoir lieu. Et je ne remercierai jamais assez ce couple de producteurs qui travaillaient comme des fous toute une semaine pour l’émission du samedi et qui avaient le pouvoir de rassembler sur un même plateau : Johnny, Sylvie, Sardou, Dassin, Carlos, ou encore Aznavour, Sacha, Mitchell ou Gainsbourg..! Et j’étais désolé quand, pour une raison ou pour une autre (j’étais déjà musicien de bal à l’époque, et nous n’avions pas la possibilité alors de regarder en replay !), je ne pouvais assister à la diffusion.

C’est donc tout naturellement que tu as choisi d’en faire ton prochain spectacle ?

MB : En fait, ma réponse à cette question est presque contenue dans la première… Tu as pu te rendre compte que les spectacles que j’ai montés jusqu’ici ont tous un lien étroit avec ce que j’ai pu vivre dans un passé plus ou moins lointain. Hormis le Sardou de 88 qui a été le premier, dû à un hasard total et le fruit d’une collaboration étroite avec Daniel Sassolas, mon professeur de guitare d’alors, et feu l’Ecole de St Maurice l’Exil, tous les autres ont une raison bien particulière mais on en a déjà parlé, je ne reviendrai pas dessus.

Les « Numéro 1» ou les « Top à » des Carpentier reprenaient de façon humoristique ce que j’avais déjà entendu dans « Salut les copains » de Daniel Filipacchi, cette émission sur Europe n°1 au début des années 60, que j’écoutais tous les soirs l’oreille collée à mon transistor pendant que je faisais mes devoirs..! (A ne pas divulguer auprès de toutes les oreilles !) C’est donc à cette sacrée nostalgie du temps passé, mêlée à l’envie de rendre hommage à tous ces artistes qui s’en sont allés les uns après les autres, que je dois ce nouveau spectacle L’Âge d’Or des Carpentier… car c’est sûr, personne ne pourra contester ce fait, cette époque a été un âge d’or et tu ne peux pas savoir le bonheur que j’ai de l’avoir connue !

Sans tout dévoiler du spectacle, que peux-tu nous dire de ton Âge d’Or des Carpentier ?

MB : Je n’ai pas pour habitude de faire les choses à moitié ! Pour L’Âge d’Or, je voulais juste recréer en direct, comme ils le faisaient déjà à l’époque, l’ambiance d’un plateau télé avec décors, costumes, danses, sketchs d’avant chansons ou pour présenter les vedettes, lumières, vidéos… avec des avantages et des inconvénients.

L’inconvénient, c’est de tout montrer en direct. Pour certains tableaux, c’est un handicap de taille qu’il a fallu résoudre dans la mise en scène, notamment pour coller avec le texte de certains titres, ou pour avoir le temps matériel de préparer les chanteurs et chanteuses au sketch suivant dans un nouveau décor, dans un nouveau costume, sans pouvoir rien couper au montage !

L’avantage est de pouvoir travailler avec les matériels d’une technologie nouvelle, que les Carpentier ne possédaient pas. En ce qui concerne les lumières, j’ai longuement hésité entre le fait de rester dans de l’éclairage de l’époque, et celui d’utiliser les robots de maintenant. Je me suis décidé quand même pour la seconde solution, ce qui permettra aux spectateurs de bénéficier de la pointe technologique à des endroits bien précis du spectacle. Pour la vidéo et les images, elles seront bien sûr le reflet du monde du passé, avec quelques surprises dues là encore aux progrès de la technologie.

On peut parler de véritable comédie musicale dédiée aux Carpentier.

La première représentation aura lieu en octobre 2023. Que va-t-il se passer d’ici là ?

MB : D’ici là, les choses sont simples ! On est en train de trouver l’ensemble des décors et costumes, ici, tout n’est pas définitif, mais les choses ont bien avancé depuis cet été. Et la première répétition d’octobre dernier a permis de mettre au point certains détails restés dans l’ombre jusque-là. Maintenant, il reste le plus difficile : mettre la musique en place, répéter la mise en scène avec les chanteurs, chanteuses, comédiens, figurants et danseurs puisqu’on peut parler de véritable comédie musicale dédiée aux Carpentier, comprenant  plus de cinquante artistes…

Autre difficulté : adapter la mise en scène à tous types d’endroits. Certes, on ne pourra pas passer dans les petites salles car il nous faut 150 m2 de plateau, plus l’orchestre en fosse : ça suppose une infrastructure de taille !

Un travail de longue haleine commence, avec metteur en scène, chorégraphe, costumière, et toutes les personnes de l’ombre, ô combien précieuses, sans qui rien ne serait possible…

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Rémi

Percussionniste au sein des différents orchestres dirigés par Maurice Buaz depuis 2007 / Concepteur du site MAURICEBUAZ.COM / Webmaster.