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août 2023

Rencontre avec Laëtitia Hulewicz

By Interviews, L'Âge d'Or des Carpentier

Laëtitia est la dernière voix féminine ayant rejoint Maurice Buaz pour les besoins de son nouveau spectacle L’Âge d’Or des Carpentier. Aux côtés de Sophie Garcia et de Véronique Larose, qu’on ne présente plus, cette jeune chanteuse de Boulieu-lès-Annonay, interprétera notamment des chansons du répertoire de Nicole Croisille, Michel Fugain, ou encore Agnetha du très célèbre groupe ABBA. Rencontre avec une artiste au talent immense…

Bonjour Laëtitia ! Tu rejoins le casting de L’Âge d’Or des Carpentier, la nouvelle création de Maurice Buaz. Comment cela s’est passé ?

LH : Bonjour Rémi ! C’est mon acolyte de notre duo Blue Moon qui a parlé de moi à Maurice lorsque celui-ci cherchait une nouvelle voix. Maurice m’a contacté peu de temps après pour m’expliquer son projet et m’accueillir dans son équipe.

Justement, comment as-tu vécu les premiers moments avec la troupe ?

LH : Je ne connaissais personne en arrivant, mais j’ai tout de suite senti une ambiance conviviale et ouverte. Et puis je me suis immédiatement sentie intégrée et pas mise de côté dans un groupe de personnes qui pourtant se connaissent et jouent ensemble depuis un bout de temps pour la plupart. Au fil des répétitions mon ressenti s’est confirmé et je suis contente d’avoir rejoint ce beau projet et cette troupe !

Parle-nous de ton parcours… d’où vient cette voix exceptionnelle ?
LH : La musique est venue assez tard, j’ai vraiment commencé à chanter vers l’âge de 16 ans. J’ai beaucoup appris en autodidacte et me suis lancée quelques années après dans des études musicales sans aucun bagage. D’abord avec une licence de musicologie, puis en 3ème année, je suis rentrée au conservatoire de Grenoble et en suis ressortie 5 ans plus tard avec mon DEM. Aujourd’hui encore j’apprends à sculpter, travailler et aiguiser ma voix en me basant beaucoup sur le ressenti.
Les Carpentier font parti de notre mémoire collective, même pour celles et ceux qui, comme toi, n’ont pas connu cette époque. Que représentent-ils pour toi ?
LH : Effectivement, je n’ai pas connu cette époque et n’ai donc aucun souvenir, mais à travers ce que j’ai pu en découvrir grâce à ce projet, je vois cela comme une période libre, légère, où la musique était vraiment mise en avant, source de partage et des rendez-vous incontournables. Je ne connais pas autant cette ambiance de nos jours et je trouve cela dommage.
Dans ce spectacle, tu seras à la fois choriste et soliste, deux rôles très différents. Comment appréhendes-tu l’un et l’autre ?
LH : Ce sont en effet des rôles très opposés qui demandent deux attitudes et états d’esprit distincts. Je vois assez cela comme deux spectacles en un. Dans la première partie, l’important pour moi sera de trouver le juste équilibre pour mettre en avant le ou les solistes avec des harmonies solides mais sans prendre le dessus, alors que dans la deuxième partie, j’accorderai une plus grande importance aux textes et aux messages que je voudrai faire passer, ainsi qu’à la façon de les transmettre. Si je devais résumer, je dirais qu’en première partie, je privilégierai le côté mélodique, et en deuxième partie l’interprétation.
Beaucoup de gens te connaissent grâce à Blue Moon Duo, le piano-voix que tu formes avec Guy Fressenon (qui t’a permis de rencontrer Maurice) et qui se produit régulièrement dans la région. Peux-tu nous en dire plus ?
LH : Ce duo est tout simplement une expérience incroyable et fabuleuse ! À l’heure où l’on se parle, il n’a pas encore un an, et nous avons déjà connu tellement de belles occasions et de magnifiques concerts… Lorsque nous l’avons créé avec Guy, nous étions à mille lieux de penser qu’il marcherait aussi bien. En fait, ce qui est dingue, c’est la légèreté et la fluidité avec laquelle tout se passe. Que ce soient les personnes qui nous contactent et nous permettent de partager des moments magiques avec eux, la musique par laquelle on se laisse transporter, l’osmose que l’on a réussi à construire et développer à force de travail… Nous vivons des instants merveilleux, et à chaque fois pour des personnes toutes plus agréables et chaleureuses ! Nous avons une chance inestimable, et ce duo nous inspire et nous nourrit sans cesse de nouvelles idées, de nouveaux projets… On ne s’arrête jamais !
J’ai entendu dire que tu faisais aussi quelques compositions…
LH : J’en ai eu fait effectivement, mais depuis quelques temps, avec les projets qui se multiplient, je n’ai pas eu l’occasion de vraiment m’y remettre. Mais c’est quelque chose que j’aime beaucoup et qu’il me tarde de réintégrer très prochainement dans mon emploi du temps !

Quels sont tes autres projets du moment ?

LH : Alors mes autres projets, j’en ai un en cours de création plutôt orienté funk pop des années 70-80. La formation est classique : un batteur, un bassiste, un guitariste, un clavier et un saxophoniste. Notre objectif est de proposer des formules variées (duo, trio, quartet ou l’ensemble), pour des mariages, des anniversaires, des festivales, etc… Ensuite, j’ai un autre orchestre dans lequel nous sommes une quarantaine et c’est un style très particulier, assez psychédélique qui reprend les textes de Charles Baudelaire. Ce sont toutes des compositions musicales faites par Karim Maurice (mon prof référent au conservatoire), et interprétées notamment par l’Usine à Jazz de Grenoble et des intervenants extérieurs dont je fais partie. Enfin, j’ai un projet malheureusement en suspens en ce moment mais que j’aimerais pouvoir reprendre, c’est le duo de compositions électro-métal avec mon frère dont on parlait tout à l’heure. Par manque de temps, nous nous sommes arrêtés au 2e EP (tous 2 disponibles sur Youtube et les plateformes de streaming), mais nous avons déjà des compos à moitié prêtes pour préparer notre 3e EP. Reste à trouver suffisamment de temps pour travailler dessus, mais c’est un projet qui me tient à cœur car nous avons une excellente osmose avec mon frère (aussi bien musicale que sur les textes ou les idées que l’on partage), et le style me permet de sortir un peu de ce que je fais d’habitude et j’avoue beaucoup m’y plaire dedans.

On approche de la fin de cet entretien… que dirais-tu du spectacle L’Âge d’Or des Carpentier pour convaincre les hésitants à venir nous voir ?
LH : Ce spectacle est une bombe de souvenirs, de bonne humeur, de musicalité, aussi bien pour les oreilles que pour les yeux. Et comme tu disais tout à l’heure, quelle que soit notre génération, d’une certaine manière on peut tous se retrouver dedans, que l’on ait connu cette époque ou non. Ce spectacle n’est pas juste une représentation. Ce sont des musiciens, des artistes, des personnes qui ont cette envie d’offrir au public et de partager avec lui un moment suspendu…

Merci Laëtitia pour ton temps et ta gentillesse… Rendez-vous les 14 et 15 octobre sur la scène de Baptiste Dufeu, à Péage de Roussillon !