Les 14 et 15 Octobre prochains, Maurice Buaz nous invite à L’Âge d’Or des Carpentier, célèbre couple de producteurs qui ont enchanté les samedis de la télévision pendant les années 70/80. Dans les lignes qui suivent il nous dévoile un peu plus les dessous de ce spectacle, qui, n’en doutons pas, saura vous faire passer un moment plus qu’agréable.
Nous l’avons rencontré en pleine préparation au cours d’une répétition, avec toute la troupe.
Maurice, quelles sont les raisons qui t’ont poussé à écrire ce spectacle ?
MB : Elles sont nombreuses.
Dans un premier temps, j’ai déjà expliqué à ceux qui suivent de près les activités de l’association que ce spectacle était avant tout, un clin d’œil au temps qui passe. Il est composé des chansons populaires d’un autre temps, même si ces chansons sont encore longuement diffusées sur les ondes radio et dans tous les médias. Johnny, Sylvie, Sardou, Mitchell, Dassin, Fugain… sont des incontournables qu’on entendra encore longtemps. Et je suis intrigué par le fait que ces chansons qui défilent tout au long du programme de L’Âge d’Or des Carpentier, et qui ont plus de 40 ans, sont encore d’une étonnante jeunesse. Lorsque j’étais gosse, je ne me souviens pas avoir entendu les rengaines des chansonniers du début du XXème siècle. Certes, les deux guerres y sont pour quelque chose, mais pour moi, rien n’est plus évident que les années 60 qui ont été marquées par une révolution, sans vilain jeu de mots ! La musique était-elle meilleure en ce temps-là ? Les modes qui ont suivi ont-elles détruit définitivement l’aspect mélodique de la variété française ? Pour un musicien qui, comme moi, vient de la musique classique, il est évident que tout ce que je peux entendre aujourd’hui ne satisfait plus, et loin s’en faut, mon goût musical. Sans vouloir tomber dans la nostalgie ou le pathos, j’avais envie, encore une fois, de travailler sur les « mélodies carrées » que j’ai pu connaître adolescent. Il est aussi évident que pour arranger les rengaines d’aujourd’hui, je n’aurais nul besoin de 25 musiciens au plateau (rires).
Un hommage à ma mère.
D’autre part, cet hommage aux Carpentier est aussi un hommage à ma mère qui fredonnait ces mélodies en préparant le repas ou en repassant le soir, près du poste transistor. Et c’est enfin un hommage à ceux, et à celles, qui les chantaient, disparus depuis. Je n’ose faire le compte de ceux qui sont encore parmi nous. Ce sont ces choses simples, que j’ai voulu faire revivre, pour un soir, une petite parenthèse volée au temps qui passe à pas de géant.
Sans dévoiler le contenu du spectacle, aurais-tu quelques mots sur la mise en scène ?
MB : En fait, c’est un spectacle assez lourd, qui a demandé un investissement total de la part de la petite équipe qui s’en est occupée. Je pense notamment aux costumes et décors, qui ont été pour nous un souci permanent, et qui ont coûté au final quelques milliers d’euros, même si nous avons utilisé abondamment les réseaux sociaux et les bonnes affaires. La vidéo est enfin prête. La création des images enregistrées nous a pris beaucoup de temps, notamment pour la retouche des images d’archives. Nous diffuserons en 4:3, qui était le format de l’époque. Pour ce faire, nous aurons donc besoin d’une dizaine de caméras afin de diffuser le direct. Quant à l’espace chorégraphique, là encore, nous avons essayé de respecter (sans les copier) les chorégraphies de l’époque. En résumé, les 24 titres ou medleys utilisés pour le spectacle sont tous illustrés et /ou chorégraphiés.
50 artistes, c’est beaucoup, non ?
MB : Oui, d’autant plus que nous avons des musiciens, des danseuses, des acteurs, avec autant de diversité que de complémentarité. Nous avons compartimenté les répétitions, l’orchestre seul, la chorégraphie d’un côté, la mise en scène de l’autre. Au final, nous n’avons eu que 3 répétitions plénières, 4 en comptant la générale de la veille, mais là, les carottes seront déjà cuites !
Enfin, je voulais dire un immense merci à nos partenaires privés, puisque nous ne sommes pas soutenus par les Collectivités, et à tous ceux et toutes celles, bénévoles, qui nous ont grandement aidé. Je ne sais pas si j’aurai l’occasion de le faire à la fin du spectacle, la mise en scène ne le prévoit pas, et je voulais le faire par l’intermédiaire de cet article.
Aux 14 et 15 Octobre prochains je l’espère !
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