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Nous poursuivons notre série d’entretiens avec les solistes de Signé Sardou avec l’interview de Lilou Perret. A lire et partager !

Lilou, tu étais là au premier Signé Sardou de Maurice, en tant que choriste. Parle-nous de cette aventure.

LP : On dit toujours qu’il y a une rencontre, un événement qui va changer votre vie ou votre parcours. Ma rencontre avec Maurice Buaz fait partie indiscutablement de ceux-là.

J’ai rencontré Maurice à la fin des années 80, alors qu’il venait d’arriver comme Directeur au Conservatoire de Musique et de Danse de Givors où j’étais agent d’accueil. Je prenais des cours de chant lyrique et je faisais partie d’un petit atelier de « chant variétés ». Ma maman avait été chanteuse amatrice et possédait une tonne de partitions de chansons populaires d’antan que j’apportais à notre pianiste. Il jouait et moi je chantais et apprenais les airs de musette.

Au même moment, Maurice cherchait une choriste pour un spectacle qu’il venait d’écrire, Signé Sardou. On a fait un essai de voix et voilà, c’était parti… l’aventure commençait et dura plus de 2 ans.

Je n’avais jamais fait de scène et j’ai tout découvert : le travail des voix en polyphonie, les costumes, le micro… Et surtout l’ambiance familiale de la troupe. On avait l’impression de se connaître depuis des années !
J’étais à chaque fois comme Alice au pays des merveilles. Le plus dur c’était de revenir à la réalité à la suite des spectacles. Une grosse déprime m’envahissait.

Et puis c’est aussi grâce à cette aventure et ma rencontre avec Maurice que j’ai pu intégrer un orchestre de bal qui cherchait alors une chanteuse. Maurice a dit au Directeur : « je t’envoie une de mes choristes, vu le tempérament, je pense que ça va le faire ! » Ont alors suivi 15 ans d’orchestre comme chanteuse et une addiction au spectacle et au chant variété.

Depuis, tu as toujours répondu présente à chaque spectacle de Maurice. Pourquoi ?

LP : Après l’expérience des années de bal, j’avais envie de retrouver l’ambiance « gros spectacle » que j’avais connue avec Maurice. Alors, quand il lance en 2006 un casting pour recruter les solistes pour son hommage à Michel Berger, j’ai voulu tenter ma chance. J’ai bien fait puisque j’ai été retenue pour le rôle de Marie-Jeanne. Je faisais également partie des chœurs, c’était passionnant.

Il y a eu ensuite d’autres projets : Ciné-Concert, Cabaret, Yesterday, puis Crooners (avec Didier Rieux dans l’âme de Sinatra), ce qui m’a permis d’approcher le jazz vocal, avec des standards d’Ella Fitzgerald !
Le dernier en date est Concert dansant  en hommage à Jeannot Ottogalli, où j’ai pu exprimer mes talents dans le style musette. Jeannot va beaucoup nous manquer dans cette nouvelle aventure Signé Sardou.

Travailler avec Maurice, c’est être accompagnée par un véritable orchestre. On ne peut pas rêver mieux ! Musiciens et chanteurs avons appris à travailler ensemble, à nous écouter. Nous avons tous besoin des uns et des autres. Et ça marche super bien, car nous venons tous jouer pour le plaisir. Je ne raterais aucun spectacle, rien que pour retrouver toute l’équipe. D’ailleurs, maintenant, je m’investis dans l’association SINGALI pour préparer les projets musicaux autour de Maurice, avec quelques  autres amis choristes et musiciens !

Et puis, quand vous avez la chance de chanter sur la scène du Théâtre Antique de Vienne où les plus grands se sont produits, tu te dis que là, tu y es !.. Je ne peux pas l’expliquer… lorsque tu entres en scène et que tu vois les gradins avec près de 3 000 personnes qui se sont déplacées pour nous… Merci à vous, je vous adore !!

On se rappelle tous de ton rôle de la serveuse automate dans l’hommage à Michel Berger ou encore de ton interprétation remarquable de Piaf dans Yesterday. Tu vas maintenant t’attaquer au répertoire de Michel Sardou. Comment appréhendes-tu ce nouveau défi ?

LP : Dans tous les précédents spectacles, j’ai eu à interpréter des chansons écrites à l’origine pour des femmes. Dans Berger, le rôle de Marie-Jeanne me correspondait parfaitement. Dans Yesterday, il fallait situer les Beatles dans leur époque et Piaf correspondait bien à mon style de voix. C’est pour ça que Maurice a intégré quelques-unes de ses chansons dans ce spectacle. Il sait respecter le style et la voix de chaque soliste.

Avec Sardou, c’est différent, c’est la musique qui va s’adapter aux voix des femmes ! Sur 5 solistes, nous serons 3 femmes. Je sais que Maurice a fait un travail d’arrangement formidable pour mettre en valeur nos voix. Je pense que ça va donner une autre couleur aux chansons, qui devrait vous plaire. J’ai hâte d’y être !

Comme dans chacun des spectacles, tu seras à la fois choriste et soliste. Quelle différence y a-t-il entre les deux ?

LP : Dans les deux rôles, j’ai les mêmes sensations.
Avec Sandrine, Magali et Véronique, les autres choristes, nous sommes très complices. Nous nous aidons mutuellement dans les difficultés musicales, l’interprétation, les chorégraphies. On a aussi ce moment privilégié avec le chef dont la patience n’a pas de limite pour faire travailler ses petits éléphants (comme il dit) !

Dans ses arrangements, Maurice fait attention à l’écriture des chœurs, qu’il personnalise en fonction de nos tessitures : un vrai casse-tête pour lui et Margaux, son bras droit !

J’ai la même complicité avec mes compères de scène, Sophie, Didier, Véronique et Nicolas, avec lesquels j’aurai la chance de partager des duos !

Pour conclure, as-tu un message particulier pour celles et ceux qui nous suivent ?

LP : J’ai d’abord un message pour « Mon tonton », c’est comme ça que j’appelle mon chef. Tu es parfois flingueur (rires) mais nous le méritons bien ! Mais tu sais toujours nous guider vers ce que tu veux entendre et au final, tu nous fais vivre de grands moments. Alors, merci, merci, mille fois merci !

A tous, rendez-vous les 2 et 3 juin pour vivre avec nous cette nouvelle grande aventure Signé Sardou !

Si depuis 1965, vous êtes de vieux mariés ou si, 10 ans plus tôt, vous avez eu la maladie d’amour avec une fille aux yeux clairs, vous serez tous bercés par le France sur les lacs du Connemara et comme d’habitude, vous finirez le spectacle en chantant !

Eh bien, je vois que tu es en forme ! Merci Lilou pour ce moment !

Rémi

Percussionniste au sein des différents orchestres dirigés par Maurice Buaz depuis 2007 / Concepteur du site MAURICEBUAZ.COM / Webmaster.

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